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Un groupe de 130 nations a convenu d'un impôt minimum mondial sur les sociétés, a annoncé jeudi la secrétaire au Trésor Janet Yellen, dans le cadre d'un accord plus large visant à réviser les règles fiscales internationales.Mme Yellen n'a pas annoncé le taux réel auquel le GMT serait fixé, mais l'administration Biden a fait pression pour qu'il atteigne au moins 15 %.Le GMT mettrait effectivement fin à la pratique des sociétés internationales qui recherchent des juridictions à faible taux d'imposition pour y installer leur siège social.
WASHINGTON - La secrétaire au Trésor, Janet Yellen, a annoncé jeudi qu'un groupe de 130 pays s'était mis d'accord sur un impôt minimum mondial sur les sociétés, dans le cadre d'un accord plus large visant à remanier les règles fiscales internationales.
S'il était adopté à grande échelle, le GMT mettrait effectivement fin à la pratique des entreprises mondiales qui recherchent des juridictions à faible taux d'imposition comme l'Irlande et les îles Vierges britanniques pour y installer leur siège social, même si leurs clients, leurs opérations et leurs cadres sont situés ailleurs.
"Pendant des dizaines d'années, les États-Unis ont participé à une compétition fiscale internationale qui s'est soldée par un échec, en abaissant leurs taux d'imposition des sociétés pour voir les autres nations abaisser les leurs en réponse. Le résultat a été une course mondiale vers le bas : Qui pouvait réduire davantage et plus rapidement le taux d'imposition des sociétés ? Aucune nation n'a gagné cette course", a déclaré Mme Yellen dans une déclaration sur l'accord.
"L'accord conclu aujourd'hui par 130 pays représentant plus de 90 % du PIB mondial est un signe clair : la course vers le bas est sur le point de prendre fin", a déclaré Mme Yellen.
L'accord comprendrait également un cadre visant à éliminer les taxes sur les services numériques, qui visaient les plus grandes entreprises technologiques américaines.
À leur place, les responsables ont convenu d'un nouveau plan fiscal qui serait lié aux lieux où les multinationales exercent réellement leurs activités, plutôt qu'à leur siège social.
Une grande partie du travail préparatoire à l'adoption d'un GMT a déjà été effectuée par l'Organisation de coopération et de développement économiques, qui a publié l'automne dernier un plan décrivant une approche de la fiscalité internationale reposant sur deux piliers.
Le Cadre inclusif de l'OCDE sur l'érosion de la base et le transfert de bénéfices, connu sous le nom de BEPS, est le fruit de négociations avec 137 pays et juridictions membres.
L'annonce de Mme Yellen n'a pas précisé le taux réel auquel le GMT serait fixé, mais l'administration Biden a fait pression pour qu'il atteigne au moins 15 %.
Les ministres des finances et les gouverneurs des banques centrales du G20 doivent se réunir à Venise, en Italie, à la fin du mois, et le plan fiscal international devrait figurer en bonne place à l'ordre du jour.
L'accord GMT représente un élément clé de ce que le président Joe Biden a appelé "une politique étrangère pour la classe moyenne".
Cette stratégie, conçue en partie par le conseiller à la sécurité nationale de Biden, Jake Sullivan, met l'accent sur la façon dont la politique étrangère et la politique intérieure peuvent être intégrées dans un nouveau terrain d'entente entre les approches conservatrices et libérales traditionnelles des affaires mondiales.
La "politique étrangère pour la classe moyenne" vise à faire en sorte que la mondialisation, le commerce, les droits de l'homme et la puissance militaire soient tous mis au service des travailleurs américains, et pas seulement des milliardaires et des multinationales, mais pas non plus pour des raisons idéologiques abstraites.
Affaire à suivre...